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198 – RIMBAUD CINÉMA

image198ISBN : 978-2-36336-202-5
PAGES : 80
FORMAT : 200 x 130
PARUTION : 06/2015
COLLECTION : Hors collections
PRIX : 12 €


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RÉSUMÉ
Comment rendre hommage à l’un des plus grands poètes français sans devenir ennuyeux ou pédant ? Comment surtout retrouver la magie du verbe rimbaldien, parfaitement original, pour lui trouver quelques accointances avec le cinéma, cet art né presque au moment où s’éteignait le poète maudit ? Quelles furent les dernières pensées d’Arthur Rimbaud lorsque ses yeux se fermèrent à jamais, échappant à la boue de la guerre déjà en gestation, quelques années seulement avant l’invention du cinématographe ? Rimbaud si photogénique, tel un ange sulfureux reproduit maintes fois sur tous les murs de la ville comme une icône de la poésie alors que plus personne n’en écrit. Le silence l’entoure et il nous reste ses vers auxquels personne n’a jamais trop rien compris, orphelins que nous sommes de toute poésie. Nous reste aussi son visage moderne, à la beauté savante, immarcescible comme s’il était resté pour toujours cet adolescent poète de seize ans.
Le livre tente d’aller sur les traces du poète, et dans sa vie, ses poèmes et ses voyages, et dans les transmutations que lui fait subir le cinéma, cet art forain.

L’AUTEUR
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198/LIRE UN EXTRAIT

RACHID CHEBLI

Chebli (Rachid)

CHEBLI (Rachid)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

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Quelques mots sur l’auteur…
Rachid Chebli naît à Mohammedia, au Maroc, en 1967. Il arrive en France en 1976 sans parler le français. En 1986, il obtient son baccalauréat, fait des études universitaires avant de voyager en Europe et au Maroc. Il s’installe ensuite à Bolbec, la ville qui l’a accueilli à son arrivée en France, où il devient professeur d’anglais, écrivain et conseiller municipal. Après deux romans et deux recueils de nouvelles, qui ont tous pour décor la Normandie, voici une première chronique où il relate son engagement politique en 2001, et son exaltante mais parfois très douloureuse expérience d’élu de la République.

Autoportrait…

Il n’est pas toujours vrai que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est la raison pour laquelle, et alors même qu’une tribune m’est offerte ici pour m’adonner à ce plaisir sans nul autre pareil de parler de soi, je vais déroger à la règle et ne pas parler de moi. Je voudrais laisser un ami le faire à ma place…

Car qu’aurais-je pu dire sur moi ?
Qu’écrire est une nécessité absolue ? Que je ne peux pas imaginer pouvoir vivre sans écrire. Que sans être un ermite retiré du monde – bien au contraire, je suis pleinement engagé dans mon siècle ! – la littérature me sert parfois de bouclier, de rempart contre sa cruauté ; une manière à la fois de défense et d’indignation. Qu’il m’arrive de ne pas savoir d’où me viennent ces mots qui s’ajoutent les uns aux autres pour susciter une émotion chez celui qui les découvre, à commencer par moi qui les ordonnance. Que j’ai la sensation étrange, quelquefois, que de ces perceptions, je ne suis que le medium : que quelqu’un d’autre s’exprime à travers moi, un autre auquel je dois faire place, chaque fois que je m’installe devant mon clavier pour écrire.

Qu’aurais-je pu dire sur mes écrits qui n’y soit déjà ?
Qu’il m’a fallu beaucoup de temps, de persévérance et d’entêtement pour ne jamais céder au découragement, afin de maîtriser (maîtriser est-il bien le terme exact ? J’en doute…) le français et être capable de m’exprimer dans cette langue qui n’est pourtant pas ma langue maternelle ? Que ma joie vient lorsque, après des heures et des heures d’une lutte acharnée, je parviens à trouver le mot juste et l’expression idoine.

Qu’aurais-je pu dire sur Le Témoin, (qui ne m’appartient déjà plus mais plutôt à vous, lecteurs) que vous ne découvriez en le lisant… à part peut-être qu’il m’a fallu cinq longues années pour terminer la rédaction de ce deuxième roman (dont j’ai traité le sujet une première fois dans une nouvelle intitulée La Malédiction, publiée en 2009 et que j’ai souhaité développer) dans lequel j’ai mis tout mon savoir et ma science de l’écriture (quelle prétention !) à raconter l’histoire de cet enfant à la vie brisée par la férocité du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

Non, vraiment, je ne pense pas être capable de parler mieux de Rachid Chebli et de ses écrits, que ne le fait mon regretté ami Jean Rivet dans les quelques lignes qui suivent, qu’il m’a consacrées dans l’un de ses écrits, au même titre qu’à Bernard Clavel, Françoise Sagan ou Léopold Sédar Senghor, parmi beaucoup d’autres noms de la littérature qu’il aimait, qu’ils soient Français ou d’ailleurs (c’est dire l’honneur qu’il me faisait) et la raison aussi pour laquelle je voudrais lui rendre hommage.

Voici :

Au 7e Salon du Livre de l’Eure, en décembre 2000, il y avait Marcel Cerdan (le fils), Arthur Conte, Bernard Lavalette, Zappy Max, Pierre Messmer (ancien Premier Ministre), André Aubert (Don Patillo habillé en prêtre), maître Capello…
Comment voulez-vous, dans ces conditions, que l’imagination littéraire, face à ceux qui ne vendent que la célébrité de leurs noms, ait droit de cité ?
Rachid Chebli avait un stand à la droite du mien. Avec aussi peu de chalands.
Et pourtant.
Et pourtant,
La Fête Clandestine, un ouvrage de vingt-cinq nouvelles, est un excellent livre ; un livre qu’il faut, je crois, lire et relire, comme si on était derrière une grande baie vitrée, à l’écoute du temps, de nos souvenirs, de notre enfance, du sable et des mots dans nos mains.
On comprend évidemment et très bien la dualité – les racines sont ailleurs, dans un pays de soleil où les maisons sont blanches – qui habite cet auteur, qui, né au Maroc en 1967, est arrivé en France en 1976. Rachid Chebli s’est installé en Normandie. Il enseigne l’anglais dans un lycée de Pont-Audemer (Eure).
Cette dualité se manifeste dans son écriture, dans ses nouvelles, qu’il nous convie à partager.
J’ai retenu, mais il faudrait pratiquement toutes les citer :
La boîte à musique, ou A.N.P.E. veut dire Arabe Nourri Par l’État ;
La ficelle, où une femme appelle son chien Bougnoule ;
– Et surtout
, une nouvelle superbe, dont l’intensité nous prend à la gorge : l’amour impossible d’un Arabe pour une jeune fille normande : « Ils se sont quittés sur un baiser. Un baiser d’adieu. Long et tendre. Aussi long et aussi tendre qu’aurait pu être leur union courte. Cette union dont leurs parents ne voulaient pas. Un amour mort-né. Comme l’enfant qu’ils n’auront jamais ensemble. »
Un
Roméo et Juliette d’aujourd’hui.
Rachid Chebli, en fait, est un poète.
Lisez-le, vous en entendrez parler. (16 janvier 2001)

177 – PATRICK LARRIVEAU, LADAKH, L’AUTRE ESPACE

image177ISBN : 978-2-36336-174-5
PAGES : 70
FORMAT : 145 x 210
PARUTION : 03/2015
COLLECTION : Carnets de voyageurs
PRIX : 20 €

 

 


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RÉSUMÉ
Tout voyage participe du voyage intérieur. Il peaufine, pour peu que l’on y soit attentif, notre vision du monde et de nous-même. Il change nos perspectives, bien souvent à notre insu, insidieusement.
Choisir une destination n’est pas innocent. On part toujours chercher quelque chose. On ne sait jamais quoi. Quête de l’inconnu. Il faut laisser place à l’aventure, voie de l’incertitude.
On part à la rencontre. Rencontre des autres beaucoup, rencontre de soi un peu.
On est là pour regarder, écouter, accueillir. Mettre à mal notre impatience et nos a priori.
On n’oublie rien, tout reste si présent. Il y a toujours des moments plus forts que d’autres, mélodieux,  comme si les notes de notre existence s’accordaient à celle du monde.
Et c’est cette musique-là qui nous pousse à repartir.
J’ai hâte de refouler le sol du Ladakh, déambuler dans Leh, ne rien attendre, suivre la vie.

L’AUTEUR
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AP – 002 – SYLVIE CAIRON

Dimensions de l'ouvrage : 25 x 32 cm. Poids : ± 1 kg. Nombre de pages : 128.

Dimensions de l’ouvrage : 25 x 32 cm. Poids : ± 1 kg.
Nombre de pages : 128.

ISBN : 978-2-36336-192-9
PAGES : 128
FORMAT : 320 x 250
PARUTION : 04/2015
COLLECTION : Arte Prima
PRIX : 60 €
PRIX DU LIVRE DÉSTOCKÉ : 30  €

Cet ouvrage a été tiré à 100 exemplaires numérotés de 1 à 100.

 

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INFOS SUR
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Ce livre est ce que l’on appelle communément un « beau livre ». Chaque ouvrage possède une reliure cartonnée, matelassée et pelliculée mat anti-rayures. L’ouvrage est imprimé sur du papier Condat 170 gr. couché mat.
Les ouvrages sont constitués de 128 pages grand format (24×31) avec des textes d’introduction sur le travail de l’artiste (de Denys-Louis Colaux, Stéphanie Barba, Jeanine Rivais et Daniel Lacomme) et une soixantaine de reproductions en couleur des toiles de l’artiste) et une soixantaine de reproductions en couleur des toiles de l’artiste.
Les ouvrages seront envoyés en colis suivis dans des étuis cartonnés avec renfort mousse pour éviter les risques de détérioration dus au transport.

QUATRIÈME DE COUVERTURE
L’artiste peintre Sylvie Cairon est une fildefériste. Aidée du balancier d’un grand pinceau, elle marche en grand danger au-dessus de l’abîme qui guette et attend patiemment la chute de l’être. En grand danger car, bien sûr, la fréquentation de ces sujets a englouti, désintégré plus d’un artiste.
L’artiste peintre Sylvie Cairon est une spéléologue qui, à puissants coups de pinceaux, va au charbon dans la nuit de l’être. C’est un mineur existentiel. Un porion qui frappe à grands coups et scrute dans la matière étrange, dans les essences et les substances qui constituent l’être ou émanent de lui.
L’artiste peintre Sylvie Cairon est une archéologue qui va, donnant de la brosse et du couteau, découvrir et visiter les fossiles de l’être, les inscriptions gravées dans ses parois, les effrois qui tremblent dans ses phylactères. Qui va mettre à jour, ancienne et pétrifiée, cette hostilité à consentir à l’ordre aveugle des choses.
L’artiste peintre Sylvie Cairon est une poétesse qui, dans le mystère obscur de l’être, va prélever de frêles libellules de couleurs, des glissées de lumière, de fragiles merveilles.
L’artiste peintre Sylvie Cairon est un relais entre les invraisemblables fresques tremblées sur les remparts secrets de l’être et la face visible de l’art.
L’artiste peintre Sylvie Cairon est une expressionniste forcenée, une dramaturge, une metteuse en scène, une chamanesse, une cueilleuse de systoles et d’ectoplasmes, un oiseau psychopompe, un troglodyte, une scaphandrière, une astronaute, une chorégraphe, une forme étrange et virulente de la liberté, une grande aventurière de l’art et de l’être. (Denys-Louis Colaux)

Ci-dessous, quelques exemples de reproductions composant cet ouvrage (cliquer sur l’image pour agrandir) :
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L’AUTEUR
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BALVAL EKEL

EKEL (Balval)Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

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Quelques mots sur l’auteur…
Balval Ekel est née à l’écriture en 2009, quarante-six ans après avoir vu le jour du côté du Sud-Ouest.
Elle a toujours travaillé à faire connaître les livres et leurs auteurs et a la chance d’en vivre.

Autoportrait…
Pour être exacte dans ce portrait, il faudrait pouvoir le faire à la manière de Giacometti, un visage perdu dans l’abondance des traits mais émergeant de cette même pelote emmêlée. Peut-être parce que mon identité se construit petit à petit, maladroitement, avec des ratures, des retours en arrière, des repentirs.
Écrire c’est dessiner, essayer de fixer mon image et définir en même temps le monde qui m’entoure, nos relations avec autrui, apercevoir les rives du fleuve qui nous charrie.
Pendant des années le sport dans la nature a été une façon de saisir les limites de mon corps, de l’apprécier aussi dans ce qu’il me permettrait de faire. J’éprouvais – j’éprouve toujours – de la fierté à m’entendre dire que je suis « une force de la nature », mais je vieillis. Je regarde mon corps abandonner un peu chaque jour à la marée de la vie de ses merveilleuses capacités et je me demande de quoi sera faite la laisse de mer.
Il me semble que le rocher de Sisyphe indéfiniment remonté tient de cette volonté indéfectible de se rassembler, de saisir qui l’on est, cette identité qui se construit en se métamorphosant et par essence, nous échappe inlassablement. À moins que l’enfance ne soit restée en moi avec sa nécessité de résister à la morbidité familiale, l’écriture et la lecture comme une protection, un château de sable dont les fortifications ne cessent de se déliter devant une mer plus puissante que lui.
Mon enfance a fait de moi « un être à histoires » comme on peut dire de certaines qu’elles sont « des filles à histoires ». En écoutant les autres, en les lisant, en écrivant, j’essaie de remplacer le sordide par quelque chose de plus lumineux, pour me regarder enfin dans la glace.
Avec plaisir, je m’aperçois que je ressemble de plus en plus à beaucoup d’entre nous.

MARINA ARGENTINI

ARGENTINI (Marina)

ARGENTINI (Marina)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

marinaargentinicollagesalinfiniimage277bis

 

 

 

 

 

 

 

Quelques mots sur l’auteur…
Marina Argentini, artiste-peintre-plasticienne italienne, vit et travaille à Paris.
Après être passée par de nombreuses étapes et recherches picturales, elle se focalise depuis la fin des années 2000 sur le collage et nous propose avec cet ouvrage une cinquantaine d’œuvres particulièrement représentatives de son travail.

Autoportrait…

Marina dubitative

Marina dubitative

Arrivée à Paris en 1979, j’ai travaillé avec des troupes de théâtre de rue avec lesquelles j’ai réalisé des décors « géants », et j’ai joué des rôles lors de spectacles donnés dans des festivals et rassemblements populaires. Par la suite, je me suis passionnée pour l’Art nouveau et l’Art déco. Je me suis intéressée notamment aux bijoux, aux accessoires et aux petits bibelots de l’époque.
Mais l’activité qui est et qui a toujours été présente dans ma vie est la peinture, la peinture dans tous ses états.
À Tarquinia, ma ville natale, j’ai travaillé avec des potiers à l’élaboration de poteries sur lesquelles je reproduisais des dessins de scènes étrusques. Avec quelques amis et le peintre chilien Sébastien Matta, j’ai vu naître l’Etrusco Lludens, un atelier où la poterie, la peinture et la sculpture se côtoyaient et se complétaient.
Mon travail d’artiste-peintre-plasticienne tourne essentiellement autour de la recherche plastique, recherche alimentée par la création et l’exploration de nouveaux matériaux autour desquels je peux décliner mes œuvres, qu’il s’agisse de peintures, sculptures ou détournements effectués à partir d’objets trouvés au coin d’une rue. C’est pour ces raisons que mes œuvres peuvent présenter un aspect éclectique, même si un point commun les lie toutes, à savoir une inlassable envie d’innovation et de changement, qui sont pour moi les éléments essentiels d’une création sans concessions, création qui ne doit pas se limiter à un acquis mais qui doit aller toujours plus loin dans l’expression aux moments où celle-ci ressent le besoin d’emprunter un chemin différent du précédent. Mon but, est d’unir idée et matière, que la réalisation finale soit figurative ou abstraite. Je ne cherche pas à dompter mon inspiration, et les éléments que j’utilise pour composer une œuvre effacent la frontière entre le support, l’idée et les matériaux utilisés, ces derniers s’enrichissant et s’inspirant mutuellement. C’est pour cela que j’appelle habituellement mon atelier le laboratoire car, pour moi, ce lieu n’est pas seulement un lieu d’exécution mais aussi et avant tout un lieu de réflexion et de recherche.
Mes créations ne suivent pas une ligne prédéfinie, mais empruntent les chemins qui me sont dictés par les sentiments, les frustrations, les bouleversements, les inspirations, les envies et les hasards du moment où l’œuvre se produit. Le cloisonnement dans un style n’est pas pour moi synonyme de création. Une œuvre raconte la vie avec ses côtés joyeux et tristes, beaux et laids, heureux et malheureux, et le chemin qu’on prend doit parfois emprunter des voies parallèles si on veut avancer sans être obligé de faire des concessions qui peuvent conduire à la démoralisation et à l’abandon de ses sentiments les plus profonds.

BERNARD LEGROS

LEGROS (Bernard)

LEGROS (Bernard)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

garrettlist

 

 

 

 

 

 

 

Quelques mots sur l’auteur…
Bernard Legros, né à Liège en 1963, est essayiste, enseignant à l’école secondaire et militant associatif. Il est le coauteur de Musiciens de jazz (éditions Versant Sud, 2002), L’École et la peste publicitaire (éditions Aden, 2007), L’enseignement face à
l’urgence écologique (éditions Aden, 2009) et La pertinence de l’escargot. En route vers la décroissance ! (éditions Sang de la Terre, 2013).

Autoportrait…
Dans la seconde moitié des années 1970, comme c’était le cas de beaucoup d’autres adolescents, la littérature accompagnait ma vie quotidienne ; jusqu’à ce qu’une sorte de hapax existentiel survienne à l’âge de dix-huit ans et m’éloigne d’elle : la découverte du jazz, son esthétique et son style de vie décontracté. Étant « tombé dedans », j’ai fait le choix d’écouter un maximum d’albums de l’histoire du jazz, sans oublier l’actualité. Des magazines spécialisés m’ont ouvert leurs colonnes, et comme critique j’ai eu l’occasion de couvrir plusieurs festivals belges et étrangers pour leur compte. Fantastique époque ! Des années et quelques centaines de CD plus tard, j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour de la question. Le balancier allait repartir vers la lecture, mais cette fois vers les essais, genre que j’avais aussi abordé dans ma jeunesse. Bizarrement, je n’ai plus retrouvé le goût des romans, bien que je m’y astreigne en général une fois par an, poussé par des amis. Même quand j’arrive à la dernière page, je ne retombe pas dans le chaudron littéraire pour autant…

Second flash de ma vie en 2002 : la découverte du mouvement socio-politique de la décroissance, grâce aux Casseurs de pub lyonnais, éditeurs du mensuel éponyme. La décroissance, à travers ses principaux théoriciens — Serge Latouche, Paul Ariès, Jean-Claude Besson-Girard, François Schneider, Vincent Cheynet, Michel Lepesant, entre autres —, a ouvert ma pensée sur d’autres lignes de fuite philosophiques : tout d’abord l’écologie politique (André Gorz, Bernard Charbonneau, Cornélius Castoriadis, Arne Næss, Ernst Schumacher, Hans Jonas), mais aussi la critique de la technique (Jacques Ellul, Ivan Illich, Gilbert Hottois, Lewis Mumford, Daniel Cérézuelle), de la science (Théodore Kaczynski, Alexandre Grothendieck, Survivre et vivre, Pièces et Main d’œuvre), du développement (François Partant, Gilbert Rist), du capitalisme et de l’idéologie néolibérale (Pierre Bourdieu, Alain Accardo, Jacques Généreux, Christian Laval, François Flahault, Dany-Robert Dufour, Christopher Lasch, Jean-Claude Michéa, Olivier Rey, Christian Arnsperger), le catastrophisme éclairé (Günther Anders, Jean-Pierre Dupuy, Bertrand Méheust, Clive Hamilton), la psychanalyse dans sa dimension anthropologique (Jean-Claude Liaudet, Jean-Pierre Lebrun, Roland Gori), le mouvement anti-utilitariste en sciences sociales (MAUSS), ou encore des sujets plus circonscrits comme la lutte antipub (Jean Baudrillard, le Groupe Marcuse, François Brune), les questions énergétiques (Yves Cochet, Alain Gras, Richard Heinberg), la marchandisation de l’enseignement (Nico Hirtt). « As-tu lu Marx ? », m’a-t-on souvent demandé. Oui, mais seulement Le Manifeste du parti communiste, donc le « minimum syndical » ! Et les grands philosophes dans le texte ? Peu, par manque de temps, mais quand même quatre d’entre eux, d’époques différentes, qui m’ont particulièrement marqué : Sénèque, Rousseau, Schopenhauer et Arendt. Enfin, dans le domaine des confessions intimes, je voue une affection particulière à Roland Jaccard, ce prince du nihilisme à l’humour noir, ce digne successeur de Cioran en qui je ne parviens pas à me reconnaître tout à fait.

Comme auteur, je me partage aujourd’hui entre les sciences sociales (principalement) et la musique (accessoirement). Écrire est une hygiène de vie qui m’est indispensable. Trempée dans l’encre claire de la rationalité, ma plume méconnaît (hélas ?) la poésie et la littérature. Je reconnais mes propres limites. Quoi de plus normal pour un objecteur de croissance ?

NICOLAS BRULEBOIS

BRULEBOIS (Nicolas)

BRULEBOIS (Nicolas)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

lemondeaigrilemondeestbleuallainleprestgensquejaime

 

 

 

 

 

 

 

Quelques mots sur l’auteur…
Depuis quinze ans, Nicolas Brulebois trempe sa plume dans le vitriol (journaux satiriques) et dans le miel (revues littéraires), ou ausculte les affres de la création (critiques, interviews).

Autoportrait…
La séance a lieu fin août. Le photographe, Fabien Montès, est un ancien camarade de régiment : nous avons fait partie des derniers appelés du contingent au début des années 2000. Cette plongée dans « l’enfer vert » n’a finalement pas eu que des désavantages : au-delà de renforcer ma méfiance envers les humains en général – et les militaires en particulier – elle m’a surtout permis de rencontrer quelques belles personnes égarées comme moi dans ces tranchées virtuelles, qui comptent encore aujourd’hui parmi mes meilleurs amis (même si nous nous voyons peu, je pense souvent à eux). Nous étions basés au fort d’Ivry-sur-Seine, et j’ignorais que j’aurais un jour à écrire un livre sur le poète emblématique de cette cité…
Rentré de vacances sans les miens, pour mettre la dernière main au livre qui m’a occupé de façon intermittente toute cette année (et accessoirement : reprendre un job alimentaire, puisque l’écriture ne nourrit pas encore son homme). Période étrange où je retrouve des mauvaises habitudes d’ancien célibataire adolescent attardé : plus d’horaires, de cohérence alimentaire ni sanitaire ; tout entier concentré sur ce bouquin à finir, oubliant le sommeil, le boire et le manger – ou alors par sursauts, pour ingurgiter n’importe quoi et dormir n’importe quand. Réminiscence d’une lointaine époque où je vivais seul, sans cohérence et sans but.
Le lieu non plus n’est pas anodin : je connais bien ces rues de Pantin, pour y avoir beaucoup traîné, des années plus tôt. Nous nous retrouvons au Ciné 104, un de mes anciens points de chute, pour visionner le dernier Hong Sang Soo. Il y est question d’une femme revenue sur les lieux de ses errances passées pour faire le point sur elle-même… Qu’importe notre désaccord sur le film : c’est l’occasion de prendre quelques clichés. Je surmonte ma timidité et pose tant bien que mal. Nous arpentons ensuite le quartier à la recherche d’un autre décor, plus approprié. D’abord un mur joliment décrépi (qui met en valeur ma peau joliment décrépite ?). Puis un café où les clients me regardent « faire ma star » avec une moue dubitative.
J’ai beau être très en retard sur l’écriture du livre, nous prenons le temps et passons l’après-midi à bavasser entre deux shootings. C’est l’histoire du peintre qui réfléchit dix ans avant d’exécuter un croquis en quelques secondes : je peux passer un temps infini à soigner quelques lignes de création ; mais il me faut un minimum de pression pour honorer une commande. Si l’éditeur est lointain (comme c’est le cas ici), se mettre soi-même en situation de danger, pour arriver à écrire sans tergiverser. Ce qui sort doit mêler la profondeur d’une mûre réflexion à la fraîcheur d’un premier jet – précipité à l’instant T, minutieusement préparé. Comme un tournage de cinéma. Je me souviens avoir vécu la même exaltante tension – sentiment d’être pris à la gorge, qui donne des ailes et oblige à travailler avec une efficacité accrue, après des mois de notes et tergiversations – dix ou douze ans plus tôt, pour un mémoire en Lettres Modernes. Cela s’était joliment fini. Aujourd’hui, comme hier, je sais que je m’en sortirais, et que le couperet de la deadline qui approche affûtera mon écriture.
Il y a, dans cet après-midi de pause et de pose, quelque chose de « modianesque », comme un retour en arrière qui m’émeut (j’ai gardé une grande tendresse pour mes années de flottement existentiel) et m’ennuie tout à la fois : l’impression de vivre une sorte de régression, inconséquence que je croyais abolie mais qui revient, malgré moi, sitôt que l’attention se relâche. Comme si le mariage et la paternité n’avaient pas changé grand-chose. A arpenter ce vieux quartier, dans le même état d’esprit que quinze ans plus tôt, je me sens pris de la même disponibilité sentimentale : capable de (re)tomber amoureux, comme à l’époque, d’une mystérieuse jeune fille brune ; revivre la scène originelle et démarrer une autre vie, qui sait ?
Retour sur terre. Je laisse Fabien choisir la photo illustrant le mieux l’idée qu’il se fait de moi. Ce n’est pas celle que je préfère (il y en avait une plus souriante), mais elle sied au contenu du livre – à la fois doux rêveur et prise de tête. Je trouve cette posture de main étrange : comme le pressentiment d’un bouton à percer, fleur d’adolescence tardivement éclose, à l’image du trip down memory lane de cet après-midi de fin d’été. La photo m’en rappelle une autre, prise à l’âge de 4 ou 5 ans, encore punaisée chez mes grands-parents. J’étais un enfant aux beaux yeux un peu tristes, avec le même port de tête (pas vraiment altier). Un gamin prometteur. L’adulte n’a pas tenu toutes ses promesses… mais le livre est fini, et voilà l’essentiel.

(… à Laurent Herrou)

 

 

 

ISABELLE VERNEUIL

VERNEUIL (Isabelle)

VERNEUIL (Isabelle)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

moissonsdumondeelogedespeinesperduesvoyageuseimmobileisabelleverneuilcambodge

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques mots sur l’auteur…
Isabelle Verneuil, née en 1960, a été prof d’anglais pendant vingt ans. À quarante ans, ses trois enfants élevés, elle se met à écrire comme elle en avait le projet depuis l’enfance.
 Dix ans plus tard, elle publie son premier roman bilingue français/anglais puis un second, mettant en scène des jeunes en situation d’apprentissage d’une langue étrangère.
Ses livres, publiés chez JFE, mettent en avant les thèmes favoris de l’auteure que sont la transmission, les échanges et les relations humaines.

Autoportrait…
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J’aime prendre des photos et j’ai fait quelques autoportraits en images mais pour ce qui est de mon travail d’écriture, c’est plus compliqué… En fait, même dans mes autoportraits photographiques, je me cache autant que je me montre et c’est cette présence en filigrane que j’aime bien. C’est un peu la position privilégiée de l’écrivain, celle de l’observateur, celle qui permet de prendre de la distance, d’être un peu en retrait mais en quelque sorte tout de même au cœur de la vie.
Ce qui m’intéresse, c’est la rencontre et le partage, la découverte d’autres façons de vivre, de voir et de comprendre le monde. Ce qui me plaît, c’est de partager et de transmettre, de m’émerveiller et d’apprendre. Ce qui me motive, c’est de recréer par les mots l’émotion que j’ai reçue, de trouver dans ce travail une forme d’exaltation avant de l’offrir aux autres, à ceux qui veulent bien me lire. Dans mes photos, je suis parfois presque invisible mais ma présence est dans le choix de ce que je montre autant que dans le reflet furtif de mon image. Dans mes nouvelles, c’est un peu pareil. Ce que j’aime, ce que je crois, ce que j’espère et ce qui me choque ou me blesse transparaît toujours. Au travers des histoires que je raconte apparaissent l’amour que j’ai pour les enfants et pour la nature, pour la transmission et la découverte des autres. Pour moi, écrire est une autre façon de faire mon premier métier, celui de prof. C’est ainsi une façon de partager et de transmettre, deux des choses les plus importantes pour moi.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAPour ce qui est des éléments autobiographiques que l’on donne habituellement, je suis du midi, j’ai passé une bonne partie de mon enfance à Manosque. J’en ai gardé l’amour de la lumière gansée d’ombre fraîche et celui des mots de Giono dans toute leur vitalité, leur douceur et leur excès. C’est lui qui m’a mis sur le chemin buissonnier des écrivains. Plus largement, c’est la littérature qui a forgé mon désir de découvrir le monde.
J’ai enseigné l’anglais pendant 20 ans, c’était aussi dans le désir de partager mon goût des mots et de la littérature et dans l’espoir de donner à mes élèves l’outil qui leur offrirait voyages et rencontres, découvertes et émerveillement… en plus d’être un atout évident dans leur vie professionnelle. Je poursuis cette tâche d’une autre façon puisque j’écris parfois des romans bilingues.
J’ai trois enfants et le « métier », la « vocation » de parent est aussi un aspect que j’aborde souvent dans mes bouquins. Que je raconte des anecdotes de voyage authentiques (Moissons du monde), que je présente un certain nombre des difficultés de la vie de femme (Eloge des peines perdues) ou que j’écrive au jour le jour les péripéties de mon attente de mère quand mon fils fait le tour du monde à vélo (Voyageuse immobile), l’importance que j’attache à l’enfance et aux relations parents /enfants ou entre générations transparaît… De même, les thèmes familiers de ma vie, la paix que je trouve dans la nature comme l’inquiétude que j’ai en ce qui la concerne, les interrogations face à l’absurde du monde et l’émerveillement face à sa beauté, tout cela se retrouve dans mes mots.

Des oiseaux et des enfants
Les mots et le temps
Entre joie et effroi

 

 

 

ÉLODIE MOPTY

MOPTY (Élodie)

MOPTY (Élodie)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

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Quelques mots sur l’auteur…
Journaliste, professeur de français pour les étrangers et hypnothérapeute, Élodie Mopty parcourt le monde depuis plus d’une décennie à la recherche de ce qui nourrit le sens de la vie humaine. Elle écrit pour questionner, pour partager, pour faire « rêver plus loin que le bout de son nez ». La force que dégagent ses textes réanime notre propre flamme, si souvent menacée d’extinction, et nous remet en contact avec la magie d’être nous.

Autoportrait…
LE CHEMIN D’ÉLODIE
Un mardi matin de juillet 1982, à Messancy. Dans ce coin de la carte belge qui hésite entre la France et le Luxembourg. Du vert, des vaches, des champignons, des grenouilles, des rivières et même un petit lac. Et surtout, un ventre accueillant. Ce jour-là, il y eut un grand coup de bistouri, puis un cri. Univers, me voici ! Nue et sans fard, sans rien à gagner ni à perdre, comme on l’oublie toujours trop vite par la suite…
Les premiers crayons de couleurs servirent à dessiner des cabanes dans les bois, des fées, des châteaux des mille et une nuits, des animaux hybrides et des arcs-en-ciel sur la mer. Le premier stylo traça des A, des L, des S serpents. Comble de la joie, ma lettre préférée, le Y, qui termine mon nom, et qui peut s’entortiller de plaisir autour du pied du P.
Puis vinrent les premières histoires, sur des bouts de papier agrafés. Des histoires sans queue ni tête, avec des forêts de bonbons, des passages de murs en sautant sur des marshmallows, des énigmes, des sortilèges, de la jalousie, des amis lapins malins. Les histoires de toutes ces autres que je voulais être, en plus de moi-même. Ce moi-même qui me semblait bien trop petit pour expérimenter toute l’étendue de la vie.
Mais la Société, avec un grand S comme serpent, est venue siffler dans mes oreilles qu’écrivain n’était pas un métier, et qu’à mes petits bouts de papiers colorés, elle préférait un noble papier encadré avec des signatures officielles dessus. Ainsi je me fis tour à tour spécialiste en communication, agrégée de sciences sociales et professeur de français langue étrangère, sur des bancs bien trop arides pour m’inspirer autre chose que des envies d’ailleurs.
Ailleurs donc je suis allée, traçant des pointillés sur ce globe que j’avais tant fait tourner, enfant, dans le salon de mon grand-père. Soif de voir, de comprendre, de sentir ce que la vie avait à offrir de plus large que cet entonnoir du futur qui menaçait de m’étrangler. L’adultie n’a jamais été un pays qui m’a tentée. Pas cet encroûtement de l’âme qui sert de responsabilité. Était-ce une fuite ? La fuite, vous savez ce que Jacques Brel en dit, n’est-ce pas… « Quand quelqu’un bouge, les immobiles disent qu’ils fuyent ». Je suis d’accord avec lui. De toute façon, peu importe. À chacun d’expérimenter. Partir, c’était surtout une rencontre avec moi-même et avec l’Univers magique qui nous porte partout.
Entre-temps, quelques pièces d’or sont tombées dans mes poches, à force d’enseigner dans des écoles en discrimination positive, de donner des cours particuliers, d’apprendre le français aux réfugiés, de faire un peu de lobbying pour la paix. Belle récompense que l’argent, mais négligeable à côté du regard brillant des gens. C’est tout de même cet argent qui m’a donné des ailes pour voler à la rencontre des aborigènes, des Mayas, des saddhus, des pharaons, de Lao Tseu et autres sources sacrées millénaires. Je lui dois donc beaucoup, à ce nouveau Dieu.
L’entonnoir du futur sembla alors petit à petit se retourner : les possibilités s’avéraient infinies. Nous aurait-on menti ? La fin des rêves ne serait donc pas inéluctable ? La magie de l’Univers prenant de plus en plus d’espace sur un chemin de plus en plus libre, j’ai fini par choisir de m’asseoir à nouveau sur des bancs et de ressortir mes blocs de feuilles quadrillées. Étudier l’hypnose m’a passionnée, cette fois. Une corde de plus à mon arc. Et de quelle précision, cette corde. Je m’en sers presque quoditiennement, depuis lors, et je ne cesse d’apprendre de mes patients. En français, en anglais, en espagnol. En Belgique, en Malaisie avec des personnes handicapées, en Thaïlande avec des autres thérapeutes, en France avec des enfants. L’être humain est absolument incroyable et merveilleux. C’est la vérité, croyez-moi.
Au bout de trente ans de surexcitation intellectuelle, mes mains ont commencé à sérieusement fourmiller de désir de s’y mettre, elles aussi. En Asie, j’avais bien scié des bambous dans la jungle, monté des toits en feuilles et massé des paralysés, mais ça ne leur suffisait pas. Plus que ça, tout mon corps réclamait la vie au grand air, les nuits à la belle étoile, les pieds dans la terre. Rassemblant les dernières forces que la ville ne m’avait pas sucées, je me suis extirpée du cocon de ma vie communautaire bruxelloise qui m’avait tant fait grandir, et j’ai exporté mes rêves de cabane dans le sud de la France.
En 2013, c’est la vallée de la Méouge qui m’a ouvert ses flancs. Je suis tombée amoureuse d’un de ses petits villages des Hautes-Alpes, et j’y ai construit un abri, et mes premiers bancs en palettes de récup’, sur un terrain sans électricité, abreuvée par l’eau de la source.  Oui, la simplicité rend heureux. Très. Un taux d’intérêt de joie de vivre à deux chiffres.
C’était chez moi. Jusqu’à ce que les trente habitants de Salérans en décident autrement. Apparemment, vivre sans argent n’est pas digne d’un mignon petit village tirant très fort à droite. Même si on ne prend rien et qu’on offre le thé, le curry thaï, les rêves dans les étoiles, les bras pour porter le bois, les sourires aux plus endurcis des chasseurs. Les deux dangereux jeunes gitans inconscients n’auront pas de passe-droit. La cabane de terre et de bois sera détruite après un an de vie naïve. Me revoici sur les chemins de traverse, et sans aucune idée d’où, cette fois, ils vont bien me mener….