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165 – LE BUNKER, PREMIER TÉMOIGNAGE

image165ISBN : 978-2-36336-165-3
PAGES : 84
FORMAT : 200 x 130
PARUTION : 01/2015
COLLECTION : Le Bunker
PRIX : 10 €


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RÉSUMÉ
LES NUITS SONT MORTES ET NUL NE CONNAÎTRA PLUS LE JOUR NAISSANT.

Il faut transiger avec les éléments, le hasard, le temps, la fatalité.

Le 21 juillet 2014, 217 personnes, assises côte à côte, à 10 mètres sous terre, écoutent avec attention les discours inauguraux de L’ANTRE ET DES ARTISTES, un espace culturel souterrain de béton, unique en son genre, avec son dôme-esplanade en damier, dont les cases codées multicolores, reproduisent le message suivant :

ÉCLAIRE TA VIE DE LA COULEUR DES MOTS,
ÉCRIS TON CHEMIN AVEC L’AUDACE DES ROIS,
ÉLÈVE TON OUVRAGE SUR LE SOCLE DE LA PASSION,
ET TU PRÉSERVERAS LA SAVEUR DU PASSAGE,
L’ESPRIT LIBRE ET SAGE, JUSQU’À L’INSTANT
FRAGILE ULTIME, ENCHANTÉ DU MIRACLE D’EXISTER.

C’est à ce moment que la catastrophe, tant et tant de fois envisagée, se produit. Sans préavis. Un bruit formidable et en quelques secondes, des tonnes de gravats obstruent les issues et toute communication avec l’extérieur est coupée. Comme tout être sensible, chacun des 217 occupants du bunker est affolé, accablé, sidéré, bête aux abois enterrée vivante dans un immense terrier de béton sans aucune issue immédiate.
Peut-être sortiront-ils un jour. Peut-être pas.
Auront-ils le courage d’attendre la mort ou un miracle potentiel ?
L’espace désormais alloué à leur survie se résume à 3 000 m2  pour une hauteur de plafond de 4 mètres,, soit 12 000 m3 énergétiquement autonomes, répartis ainsi : une grande salle d’exposition accueillant les œuvres de 28 artistes européens (un par État membre), quatre bureaux spacieux, des toilettes publiques, un accès à une source souterraine d’eau pure – mais pour combien de temps encore ? – , une réserve contenant 78 000 portions journalières de nourriture lyophilisée. Soit un confort pour le moins sommaire et une autosuffisance alimentaire d’une année.
La surprise et l’effroi passés, le grondement extérieur étouffé, les 217 personnes se jurent solennellement que, rescapées ou non, elles resteront dignes dans l’épreuve. Mais la dignité est-elle de mise dans de telles circonstances ? Ils sont les survivants de la catastrophe, et se doivent d’être des survivants créateurs. Chacun à sa manière, avec son style, témoignera du présent, du passé, du futur hypothétique, de son bonheur d’avoir vécu sur terre ou de sa douleur de la perte des repères et des êtres chers. Ou peut-être, tout simplement, tracera-t-il la marque de son insondable vanité de puceron éphémère dans un monde terrassé d’avoir été trop loin dans sa folie.

Ainsi va la vie, ainsi ira peut-être la mort.
Avec ou sans regrets.

Ce livre constitue une trace parmi d’autres de cet événement majeur. Prenez le pour ce qu’il est, l’empreinte instantanée de l’état d’esprit de l’un des témoins de ce moment-clé de l’humanité.

L’AUTEUR
Voir sa fiche descriptive.

165/LIRE UN EXTRAIT

BERNARD LEGROS

LEGROS (Bernard)

LEGROS (Bernard)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

garrettlist

 

 

 

 

 

 

 

Quelques mots sur l’auteur…
Bernard Legros, né à Liège en 1963, est essayiste, enseignant à l’école secondaire et militant associatif. Il est le coauteur de Musiciens de jazz (éditions Versant Sud, 2002), L’École et la peste publicitaire (éditions Aden, 2007), L’enseignement face à
l’urgence écologique (éditions Aden, 2009) et La pertinence de l’escargot. En route vers la décroissance ! (éditions Sang de la Terre, 2013).

Autoportrait…
Dans la seconde moitié des années 1970, comme c’était le cas de beaucoup d’autres adolescents, la littérature accompagnait ma vie quotidienne ; jusqu’à ce qu’une sorte de hapax existentiel survienne à l’âge de dix-huit ans et m’éloigne d’elle : la découverte du jazz, son esthétique et son style de vie décontracté. Étant « tombé dedans », j’ai fait le choix d’écouter un maximum d’albums de l’histoire du jazz, sans oublier l’actualité. Des magazines spécialisés m’ont ouvert leurs colonnes, et comme critique j’ai eu l’occasion de couvrir plusieurs festivals belges et étrangers pour leur compte. Fantastique époque ! Des années et quelques centaines de CD plus tard, j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour de la question. Le balancier allait repartir vers la lecture, mais cette fois vers les essais, genre que j’avais aussi abordé dans ma jeunesse. Bizarrement, je n’ai plus retrouvé le goût des romans, bien que je m’y astreigne en général une fois par an, poussé par des amis. Même quand j’arrive à la dernière page, je ne retombe pas dans le chaudron littéraire pour autant…

Second flash de ma vie en 2002 : la découverte du mouvement socio-politique de la décroissance, grâce aux Casseurs de pub lyonnais, éditeurs du mensuel éponyme. La décroissance, à travers ses principaux théoriciens — Serge Latouche, Paul Ariès, Jean-Claude Besson-Girard, François Schneider, Vincent Cheynet, Michel Lepesant, entre autres —, a ouvert ma pensée sur d’autres lignes de fuite philosophiques : tout d’abord l’écologie politique (André Gorz, Bernard Charbonneau, Cornélius Castoriadis, Arne Næss, Ernst Schumacher, Hans Jonas), mais aussi la critique de la technique (Jacques Ellul, Ivan Illich, Gilbert Hottois, Lewis Mumford, Daniel Cérézuelle), de la science (Théodore Kaczynski, Alexandre Grothendieck, Survivre et vivre, Pièces et Main d’œuvre), du développement (François Partant, Gilbert Rist), du capitalisme et de l’idéologie néolibérale (Pierre Bourdieu, Alain Accardo, Jacques Généreux, Christian Laval, François Flahault, Dany-Robert Dufour, Christopher Lasch, Jean-Claude Michéa, Olivier Rey, Christian Arnsperger), le catastrophisme éclairé (Günther Anders, Jean-Pierre Dupuy, Bertrand Méheust, Clive Hamilton), la psychanalyse dans sa dimension anthropologique (Jean-Claude Liaudet, Jean-Pierre Lebrun, Roland Gori), le mouvement anti-utilitariste en sciences sociales (MAUSS), ou encore des sujets plus circonscrits comme la lutte antipub (Jean Baudrillard, le Groupe Marcuse, François Brune), les questions énergétiques (Yves Cochet, Alain Gras, Richard Heinberg), la marchandisation de l’enseignement (Nico Hirtt). « As-tu lu Marx ? », m’a-t-on souvent demandé. Oui, mais seulement Le Manifeste du parti communiste, donc le « minimum syndical » ! Et les grands philosophes dans le texte ? Peu, par manque de temps, mais quand même quatre d’entre eux, d’époques différentes, qui m’ont particulièrement marqué : Sénèque, Rousseau, Schopenhauer et Arendt. Enfin, dans le domaine des confessions intimes, je voue une affection particulière à Roland Jaccard, ce prince du nihilisme à l’humour noir, ce digne successeur de Cioran en qui je ne parviens pas à me reconnaître tout à fait.

Comme auteur, je me partage aujourd’hui entre les sciences sociales (principalement) et la musique (accessoirement). Écrire est une hygiène de vie qui m’est indispensable. Trempée dans l’encre claire de la rationalité, ma plume méconnaît (hélas ?) la poésie et la littérature. Je reconnais mes propres limites. Quoi de plus normal pour un objecteur de croissance ?

156 – IMAGO SCRIPTI

image156ISBN : 978-2-36336-154-7
PAGES : 80
FORMAT : 210 x 210
PARUTION : 12/2014
COLLECTION : Images & mots
PRIX : 20 €

LIVRE INDISPONIBLE

 

 

 

 

RÉSUMÉ
La photographe Hélène Ustaze et l’écrivain Anne de Commines ont mêlé leur style pour produire un itinéraire insolite entre les images et les songes. La nature se développe en ses quatre éléments sous l’œil graphique de Hélène Ustaze et dans la plume lyrique d’Anne de Commines. Le bois, la pierre, le soleil, l’eau … s’éprouvent dans des rêves devenus réalités troublantes. Page après page, on glisse sur l’imago scripti, sur ces coulées poétiques qui visitent le regard. La photo percute le texte par des anneaux magiques et les mots répondent aux sentiments d’origine, thème cher à l’auteure. L’image s’écrit donc à travers des éclairs et des éblouissements plastiques tandis que les poèmes font résonner la vision. La notion d’énigme habite et trace imago scripti comme une nature seconde, une étymologie du Mystère. Les deux créatrices s’unissent pour traduire un univers onirique dans lequel on voyage au ralenti, dans l’épure et l’empreinte.

L’AUTEUR
Voir la fiche descriptive d’Anne de Commines.
Voir la fiche descriptive d’Hélène Ustaze.

156/LIRE UN EXTRAIT

 

150 – SONIA BRESSLER, À TRAVERS LE TIBET

image150ISBN : 978-2-36336-151-6
PAGES : 70
FORMAT : 145 x 210
PARUTION : 05/2014
COLLECTION : Carnets de voyageurs
PRIX : 20 €

 

 


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RÉSUMÉ
Ce  livre est avant tout un voyage. Il s’agit de suivre le jeu des couleurs et des lumières. Les ombres des nuages, sur ce plateau perché à plus de quatre mille mètres, donnent une perspective différente aux lumières du soir. L’Himalaya se joue de nos certitudes.
Dans ce carnet, j’ai souhaité que mes mots s’effacent au profit des images. Respectant ainsi l’adage de Confucius « une image vaut mille mots », nous nous devons de leur laisser toute la place. Tantôt détail, tantôt paysage, tantôt visage, elles sont le lien entre les différents voyages. Elles tissent une histoire, elles se jouent de nos regards comme de nos habitudes de pensée.  Chaque photographie est ici une histoire. Une rencontre, une vie, un sourire, ont ici autant d’importance que cette pierre indiquant le lointain, que ce monument ou que ce pas de moine. Découvrir cette région autonome de Chine, c’est poser le regard à travers le prisme des couleurs, c’est laisser le regard questionner l’altitude, le lointain, l’au-delà des sommets et des cols.

L’AUTEUR
Voir sa fiche descriptive.

143 – RIVAGES INTIMES

image143ISBN : 978-2-36336-142-4
PAGES : 96
FORMAT : 210 x 210
PARUTION : 10/2014
COLLECTION : Images & Mots
PRIX : 22 €


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RÉSUMÉ
Un homme et une femme vieillissent ensemble, c’est-à-dire qu’ils se livrent à un dialogue autour de leur amour épousant les gestes quotidiens de la vie à deux. Elle a voyagé sur plusieurs océans et prolonge ses périples en les lui racontant mais elle reste sur le rivage de l’écriture. Lui est amarré le plus souvent à son ordinateur où il embarque chaque jour sur les mots de son imagination. Il écrit le livre qu’elle ne pensait pas lui avoir dicté, ils cultivent leur jardin à quatre mains, construisent un paysage qui enfin leur ressemble.

L’AUTEUR
Voir la fiche descriptive de Thierry Radière.
Voir la fiche descriptive de Marc Decros.

143/LIRE UN EXTRAIT

ISABELLE GRENEZ

GRENEZ (Isabelle)

GRENEZ (Isabelle)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :
lheuredelarenarde

 

 

 

 

 

 

 

Isabelle Grenez est née à Bruxelles en 1963. Licenciée en droit, active dans le secteur des assurances, mariée et mère de deux filles, elle a toujours eu envie d’écrire pour raconter des histoires.
Elle s’est lancée dans l’aventure il y a quatre ans et livre avec L’heure de la renarde son premier roman.

Autoportrait…


Tout commence par une scène de la vie quotidienne, dramatique ou anodine, par une image, un parfum, une musique, une émotion, une réminiscence peut-être. Sensible aux regards, aux voix, aux attitudes, mes sens sont perpétuellement en éveil ; j’observe, je note, j’enregistre. Les surprises que réserve la vie s’offrent à moi, je n’ai qu’à les cueillir. Dans le métro, dans la rue, dans un lieu public, dans une foule où je me perds incognito. Très vite, la scène capturée est réduite à l’essentiel, à quelques mots clefs griffonnés dans le petit carnet que j’ai toujours sur moi. Je les couve précieusement, ces quelques mots et déjà, n’ai qu’une envie, leur donner corps.

De la scène capturée, source inspirante, surgit une pulsion, un désir impérieux d’écrire pour libérer l’énergie qu’elle a générée. Besoin de raconter, d’exprimer ce que je ressens, ce que je rêve. Sans cette pulsion, pas d’histoire, juste un gribouillage dans un carnet.

Mon imagination s’emballe. L’étincelle initiale devient feu d’artifice. Suivre mon intuition. D’association d’idées en association d’idées, la scène capturée croît, s’étoffe, envahit tout l’espace. Obsédante, elle me poursuit jusque dans ma voiture, ma trousse de maquillage, mon sac de courses. Déterminée, elle se plante même au-dessus de l’évier dans lequel je fais la vaisselle. Je ne lutte pas, je sais qu’elle est la plus forte.

C’est pour canaliser cette énergie que je brode autour de l’idée première et ébauche une histoire. Je peins, compose, me fais du cinéma, un drame psychologique, bien souvent. En point de mire : l’individu, sa richesse intérieure, sa complexité sans fin, ses contradictions, ses attentes, ses désillusions, ses erreurs, ses rapports aux autres, aux autres formes de vie et aux événements ; les gens, tous sans distinction, dans et en dehors de la famille, ce qu’ils sont, ce qu’ils deviennent, ce qui les rapproche, ce qui les sépare. Peu à peu, la scène capturée et ses développements prennent forme et deviennent esquisse d’un récit. Et c’est bien de fiction qu’il s’agit. Plus vraie que nature, la fiction dépeint tellement mieux la réalité que la réalité elle-même. Qu’est-ce d’ailleurs que ce concept ronflant ? Parce qu’il n’y a pas une seule et unique réalité objective, mais une infinité de réalités subjectives, une même idée peut donner lieu à une multitude de récits. Je trie, choisis, pioche tous azimuts dans les pièces du puzzle, les mélange, les assemble.

L’histoire se construit, dans l’agitation extérieure ou le silence de l’isolement. Les personnages se créent, avancent, agissent, se laissent faire au début, puis s’imposent peu à peu. Contrairement à ce que l’on croit, un auteur n’est pas libre. Très vite, la logique de mes élucubrations me rattrape. Des notes, un décor, des traits, des liens dans tous les sens, un plan. Comme une architecte, je bâtis un microcosme cohérent sur une structure, autour d’un squelette. Mais ce que j’élabore est vivant. J’enveloppe chaque petit os de chair, de peau, la vascularise, lui donne le souffle et respire avec elle, lui dessine des yeux, une bouche, l’habille enfin. Telle une styliste, ma plume confectionne chaque étoffe, chaque vêtement et dans une langue classique, fait le récit intimiste d’une tranche de vie.

Premier jet dans le cahier qui me suit partout, retranscription soignée à l’ordinateur. Première relecture, deuxième… puis le texte décante avant d’être retravaillé avec le recul nécessaire, encore et encore, corrigé, modifié, peaufiné. Perfectionniste, opiniâtre, rigoureuse, je m’accroche et repousse sans cesse les limites de ma satisfaction. Écrire est laborieux ; chaque histoire est un marathon. C’est infernal et merveilleux ; c’est contraignant et jubilatoire. Le choix des mots, la musicalité des phrases, le rythme du récit, son titre, le nom des personnages, rien n’est laissé au hasard.

Au bout du parcours, le texte est prêt à être coulé dans un livre, ce bel objet qui sent bon l’encre et le papier, que l’on peut toucher et emporter partout avec soi. Déjà cette histoire ne m’appartient plus, d’autres se promènent dans mes pages et se les approprient. J’en suis heureuse. Cette histoire, c’est la leur, c’est la vôtre. Je vous l’offre. Cadeau !

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FABIENNE RIVAYRAN

RIVAYRAN (Fabienne)

RIVAYRAN (Fabienne)

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Quelques mots sur l’auteur…
Fabienne Rivayran vit dans le sud-ouest de la France. Depuis 2007, elle a enfin décidé de consacrer ouvertement à l’écriture le temps volé par ailleurs. Tôt le matin ou tard le soir, elle cuisine des nouvelles ancrées dans la réalité du monde.

Autoportrait…
Dernier domicile connu : Pau, dans le Sud Ouest de la France
Aime : le thé sans sucre, le vin en bonne compagnie
N’aime pas : la foule
Musique préférée : le rire de ses filles
Films préférés : ceux qu’elle se fait, dans la tête, au creux de la nuit
Signe particulier : écrit des nouvelles pour fragmenter le monde en mots abordables
J’écris. Je me lève le matin et j’aligne, à l’encre ou au clavier, les mots qui veulent bien venir. J’écris chaque jour. Trois mots ou mille, peu importe. J’en fais un exercice, une habitude, un rituel.
J’écris tout, même le rien, l’insignifiant, le peu lisible. J’écris avec mon ventre qui rumine le quotidien, j’écris avec mes pieds qui arpentent le monde, même si le monde se résume à une superficie minuscule, la mienne. J’écris du bout des doigts les petits détails qui m’entourent, une odeur, un son, la lumière du ciel à quatre heures de l’après-midi. J’écris la haie du voisin par la fenêtre ou l’immensité d’une plage un jour d’hiver.
J’écris dans mon silence pour trouver la parole. Les mots ouvrent ma bouche, me « débâillonnent ». J’écris pour arriver à la lumière, entrevoir une sortie, une fenêtre qui donne sur autre chose. J’écris encore pour réussir à me définir, tracer des contours un peu plus nets.
J’écris pour marquer l’espace, planter des repères. J’écris pour ne plus me perdre. Je cerne mes inquiétudes à l’encre de la fiction. Les mots s’enchaînent et me rassurent. Ils m’entourent et me soutiennent. J’écris l’envers et puis l’endroit. Mots de chaîne, mots de trame, je tricote des nouvelles pour expliquer un bout de réalité.
J’écris pour ne pas disparaître, pour rester à la surface.

CLAUDE-ALAIN PLANCHON

PLANCHON (Claude-Alain)

PLANCHON (Claude-Alain)

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Quelques mots sur l’auteur…
Après avoir achevé ses études à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif, Claude-Alain Planchon est entré à l’Hôpital Américain de Paris où il a travaillé de nombreuses années dans le domaine de l’imagerie médicale de pointe. Titulaire d’un Certificat d’Études Spéciales en Médecine Nucléaire et d’un Diplôme d’Études Universitaires en Cancérologie Clinique, il a été le Président-Fondateur de CHOIX VITAL : Parole & Cancer®, association d’information et de soutien aux patients cancéreux et à leurs proches, branche française de Vital Options® International, la plus importante organisation de communication sur le cancer aux États-Unis. Outre de nombreuses publications médicales, il a été journaliste aux Nouvelles Esthétiques de Milan et a collaboré à de nombreux ouvrages collectifs. Il a à son actif treize ouvrages publiés et une pièce de théâtre en 2019, tirée de son livre La dame céleste et le diable délicat, adaptée pour le Studio Hébertot à Paris par Bérengère Dautun, ex-sociétaire de la Comédie Française, avec Bérengère Dautun et Alexis Néret dont le rôle a été repris par Stéphane Cotin depuis le Festival Off d’Avignon 2021, qui en a également réalisé la mise en scène. Le Prix de La meilleure comédienne du Festival Off d’Avignon 2021 a été décerné à Bérengère Dautun pour son interprétation dans le rôle de la Dame céleste.

Ses livres en vidéo, c’est ici.

Autoportrait…
Claude-Alain est un incorrigible et inaltérable prosateur. Il écrit comme il respire. Ainsi, vous lui demandez 2000 signes pour son autoportrait et il vous en fournit 6000. Que faire ? Sabrer ? Sacrilège… Simplement donc céder à sa volonté et… que les autres auteurs me pardonnent ! (note de l’éditeur)

planchon:autoportrait« …UN BOURGEOIS DÉCALÉ ! »

« L’écrivain est une sorte de voyant émerveillé »
(André-Pierre de Mandriargues)

Dualité première…
Je suis né à Nevers de mère nivernaise et de père berrichon. Je n’ai aucun souvenir de cette époque. Ceux qu’on m’a forcément racontés, je les ai faits miens forcément. Ils sont de l’encre sur du papier. Des grands-parents maternels à Nevers gâteux et gâteaux. Une grand-mère paternelle à Bourges, bourgeoise, bigote, méchante. L’ancienne version de « Cruella d’Enfer » ! Elle ne m’aimait pas. Tant mieux pour moi! Mention spéciale : ma grand-tante maternelle, Adrienne. Elle avait eu une coxite tuberculeuse. Elle était restée boiteuse. On l’avait mariée à un pauvre gars, l’oncle Paul. Il eut la noblesse de tirer sa révérence très tôt en glissant sous un train dès le début de la mobilisation. Adrienne fut la première veuve de guerre. Pensionnée, elle passait ses congés chez nous à Paris. Etant donné son handicap, j’étais son chevalier-servant. Malgré sa disgrâce, c’est la seule de la famille qui me faisait rêver. Grâce à elle, je découvris le charme désuet des opérettes. Je les ai toutes vues au Châtelet : Marcel Merkes et Paulette Merval, Annie Cordy, Jean Richard, Georges Guétary, sans oublier l’idole, Luis Mariano au cirque PINDER, « Le chanteur de Mexico » ou « Violettes impériales ». Elle détestait Tino qu’elle trouvait ampoulé…

Dualité seconde…
Nous sommes arrivés à Paris après un bref détour par le Mans (mon père appelait les manceaux, les « culs de chien »). J’avais 5 ans. Mes premiers souvenirs, je me les suis forgés là-bas. Nous habitions une luxueuse propriété « La Clairière » qui jouxtait le golf de Saint-Cloud. Cette demeure avait appartenu à la dynastie des Schneider, propriétaires des forges du Creuzot et initiatrice en France de la révolution industrielle au début du 19ème siècle. Les hauts murs, les volets électrifiés et l’imposant portail nous isolaient du monde. Comme dans « La Belle et la Bête » de Cocteau, ils abritaient un parc immense avec des « folies » abandonnées qui nous servaient d’aires de jeu. Il y avait aussi un grand verger et une merveilleuse roseraie, modèle réduit du « Hameau de la reine » à Versailles. Nous n’arrivions pas à occuper toutes les pièces de la maison. Mes parents n’en n’avaient accaparées qu’une vingtaine! La carctéristique des domestiques était leur rapide « turn-over ». Ma mère était jalouse et mon père était coureur. Un couple de gardiens, un jardinier, une bonne à tout faire et… l’horrible gouvernante, Elise, que nous surnommions « Carabosse ». Une femme à l’esprit retord, mais avec l’apparence doucereuse d’une Mater Dolorosa. Au premier étage, maman était très malade. Elise nous surinait qu’elle allait mourir mais qu’elle s’occuperait bien de nous avec Monsieur : premier sens de l’injustice. Heureusement, maman survécut. Comme l’étiquette de la maison était sévère, je me sauvais dès que je le pouvais. Avec mes petits voisins, Miquette et Philippe, on s’enfonçait dans les bois pour s’inventer des mélodrames où l’on côtoyait parfois le diable. C’était là pour moi un vrai pouvoir : j’étais le roi, Miquette était ma princesse, et son frère Philippe, le valet ou le chien, c’était selon. Au temps du « SHAPE* », nous vivions entourés des dignitaires de l’armée américaine, accros des greens aux 18 trous. A fréquenter brièvement leurs enfants, je me forgeai très tôt une certaine idée du « rêve américain ».
En 1968, lorsque l’Europe économique et sociale fut sur pieds, « La Clairière » fut livrée aux bulldozers. Sur le terrain défriché, là où avaient vécu entourés d’esprits, les rois et des reines de mon enfance, on construisit des logements sociaux. Le nivellement par le bas se rapprochait des gens du « Golf » telle une vague meurtrière ! Dur, dur… A 19 ans, je brûlai mon nounours et je me décidai enfin à appréhender la réalité des choses. De mal en pis, à partir de ce moment-là, j’ai toujours su où me réfugier dans ma bulle.

Dualité troisième…
J’ai toujours voulu être médecin. J’ai redoublé mon bac Math-Elem (15% de reçus en 1966) ce qui ne m’a pas empêché de mener des études brillantes. J’ai commencé par la chirurgie qui ne s’est pas révélée attrayante. Je me suis orienté ensuite vers la radiologie interventionnelle pour finir en Médecine Nucléaire. Cette spécialité exigeait un haut niveau en maths et en physique. J’étais nul en biophysique mais j’excellais dans le challenge ! Je commençai par travailler à l’IGR** de Villejuif chez mon maître le professeur Maurice Tubiana. En 1973, je fus approché par le professeur Roger Perez qui me débaucha trois ans plus tard pour faire de moi son assistant à l’Hôpital Américain.
Je me souviens du premier entretien :
– Qu’est-ce-qui pourrait vous faire croire que je vais vous engager ?
– Parce qu’avec vous, je serai le meilleur !
Tout le contraire de moi, mais les mots étaient sortis de ma bouche comme ça… BANCO ! J’en pris pour 40 ans !

Dualité quatrième…
En 1985 je suis retourné à la faculté de médecine Saint-Antoine pour passer un Diplôme d’Etudes Universitaires de Cancérologie Clinique. Je fus reçu avec brio. Trois ans plus tard, jepassais de la théorie à la pratique. Je m’octroyai en effet une saloperie de cancer. Stade IV, celui d’où l’on ne revient pas. Ça fout sacrément les chocottes de penser mourir à 39 ans ! Le tout c’est de ne surtout pas y croire… C’est ce que je raconte dans « Le Cancer maux à mots*** », ouvrage à l’occasion duquel je rencontrai la poétesse Anne de Commines. J’en profitai pour écrire à « quatre mains » un recueil original de poèmes****.

Dualité dernière…
Quand j’étais au lycée Hoche à Versailles, j’avais une prof de Philo., mademoiselle Cohen. Je la trouvais mauvaise parce que je la mettais mal à l’aise et qu’elle me donnait l’occasion d’en profiter. Mes notes s’en ressentaient. Une vengeance de prof facile… A ce stade, le combat est inégal. Un jour sur le chemin de la gare Rive Droite, mademoiselle Cohen courut se joindre à nous. Elle s’adressa à mon copain Patrick, le premier de la classe. Elle tenta vainement de le persuader d’entamer une carrière universitaire. Patrick dessinait des bateaux. Il ne rêvait que de voguer en mer. Trop tard, il s’etait déjà inscrit dans une école de marine marchande. Je tentai alors de reprendre la conversation. Mademoiselle Cohen me lança une phrase cinglante dont seuls les pensionnés de l’Education Nationale ont le secret :
— Monsieur Planchon, ne venez pas interrompre une conversation à laquelle vous ne comprenez rien. Je sais ce que vous valez et qui vous êtes. De toute votre vie, vous ne serez jamais capable d’aligner trois mots !
Mademoiselle Cohen se trompait. C’était un professeur novice qui se protégeait de la peur par le mépris d’autrui. Son leitmotiv : « vous êtes d’une nullité crasse ! ». En fait j’aurai passé toute ma vie à écrire. Mes premiers poèmes, je les ai composés dès 8 ans. Tout en exerçant médecine, j’écrivais de nombreux articles scientifiques ainsi que des articles généraux pour « Les Nouvelles Esthétiques de Milan ».
En 2002, en tant que « survivor » je fondai avec Selma R. Schimmel, l’association CHOIX VITAL : Parole & Cancer®. Au sein de nos premiers groupes de parole, j’eus la chance de rencontrer un ange « Valentin » alors âgé de huit ans. Il avait un cancer des os. A sa mort trois ans plus tard, je décidai de rendre hommage à son courage et à sa mémoire. Ma fille me donna la solution : je passais des vacances près de Tours chez les Bedos. Le manoir qu’ils louaient était effrayant pour les enfants. J’écrivis une histoire pour leur fille Victoria et pour Justine. Ainsi naquit le conte « Le prince aux mains rouges » qui démythifiait ainsi le terrifiant « Cave Canem » gravé dans la mosaïque de l’entrée.
Plus tard, je demandai à l’un de mes patients, Patrice Larue, d’en faire les illustrations. Anne Delbée en écrivit la préface. Dans la jungle des éditeurs, j’eus la chance d’en trouver un pour s’associer de suite à la « bonne cause ». Le livre rencontra un franc succès, puisqu’il fut réédité deux fois. Les droits d’auteur furent reversés à « L’Oasis », la première Maison de Soins Palliatifs Pédiatriques à Seysses près de Toulouse. En 2011, Daniel Cohen (ça ne s’invente pas) directeur de la collection « Ecritures » aux éditions de L’Harmattan, publia mon premier roman d’autofiction «  Sans stèle fixe ». L’année suivante, Hélène Bernardeau dite « La Crabahuteuse » me demanda via Internet, de corriger le BAT de son livre ***** « Il est moins tard que tu ne penses » pour le compte des Editions Jacques FLAMENT. J’en profitai pour présenter à l’éditeur quelques-unes de mes histoires macabres qu’il publia en 2012 sous la forme d’un recueil de nouvelles : « Traits au crayon noir ». Fort de mon succès, je me remis au travail pour écrire une histoire à travers laquelle, je pourrais raconter ce que j’avais vécu à New York lors des évènements du 11 septembre. Ainsi paru en 2013 toujours chez Jacques Flament Editions, Pas de fleurs pour Dune Parker.
La vie n’aura pas été avare avec moi. J’aurai côtoyé sans cesse le merveilleux. En 1983, j’avais eu la chance de rencontrer Madame Gilberte Cournand, célèbre galeriste, journaliste critique de danse et mécène. Elle m’initia aux pratiques de l’opéra et me présenta à mon demi-frère, le danseur Larrio Ekson******. Ce sera l’objet d’un prochain livre à sortir en septembre chez Jacques Flament Editions, à partir de notre correspondance intime.
Un parcours chaotique m’aura appris que tout avait un prix. Dans ce labyrinthe enfumé, j’ai fait mien l’un des grands principes de la verticalité de la vie. J’ai compris qu’il s’agissait davantage de s’affronter soi-même que de se battre contre les autres. La vie m’a confectionné un habit d’Arlequin. Il se compose de pièces affadies et colorées cousues les unes aux autres par quelque enchanteur. Pas besoin de psychanalyse, il me sied à ravir. L’écriture participe chez moi, à un processus de pacification intérieure : se retrouver soi-même pour ne pas sombrer. Mes livres sont en grande partie autobiographiques. C’est un jeu malin où se confondent fiction et réalité féconde. Ne jouons pas les faux modestes : Je suis mon héros préféré !
Arlequin se met à nu. Dans le miroir, il mire son corps…

* Supreme Headquarters Allied Powers in Europe
**Institut Gustave Roussy
***Le cancer maux à mots, série de témoignages recueillie avec la complicité de Anne de Commines pour le compte de Choix vital : Parole & Cancer®. Editions Josette Lyon, 2011.
****Il est moins tard que tu ne penses, Jacques FLAMENT Editions, 2011.
*****L’an nuit des rois, pour la collection Poètes des cinq continents, Éditions de l’Harmattan, 2011.
******The last Pow Wow of Bright Sky, in La clarté sombre des réverbères, Jacques Flament Éditions, 2014.

 

JOËL LUGUERN

LUGUERN (Joël)

LUGUERN (Joël)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

pierrebarouh

 

 

 

 

 

 

 

Quelques mots sur l’auteur…
Joël Luguern est né en 1946. Sa mère lui a transmis le virus de l’Indochine, où elle naquit et vécut son enfance, et celui de la chanson française. Depuis l’âge de 23 ans, il ne cesse de parcourir cette région de l’Extrême-Orient ; coopérant d’abord, journaliste ensuite, responsable de programmes humanitaires enfin.
En France, il a exercé plusieurs métiers : éducateur pour jeunes handicapés mentaux, marchand de journaux, mais aussi pendant un temps – trop court à son goût… – empoteur de caviar et enfin postier, bien sûr…
Quant à la chanson française, s’il l’aime dans sa grande diversité, c’est l’œuvre de Pierre Barouh qu’il apprécie surtout. Au point de transformer cette passion en une biographie, après avoir écrit quatre livres sur le Viêt-nam.

Autoportrait…
À venir