Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :
Quelques mots sur l’auteur…
Fabienne Rivayran vit dans le sud-ouest de la France. Depuis 2007, elle a enfin décidé de consacrer ouvertement à l’écriture le temps volé par ailleurs. Tôt le matin ou tard le soir, elle cuisine des nouvelles ancrées dans la réalité du monde.
Autoportrait…
Dernier domicile connu : Pau, dans le Sud Ouest de la France
Aime : le thé sans sucre, le vin en bonne compagnie
N’aime pas : la foule
Musique préférée : le rire de ses filles
Films préférés : ceux qu’elle se fait, dans la tête, au creux de la nuit
Signe particulier : écrit des nouvelles pour fragmenter le monde en mots abordables
J’écris. Je me lève le matin et j’aligne, à l’encre ou au clavier, les mots qui veulent bien venir. J’écris chaque jour. Trois mots ou mille, peu importe. J’en fais un exercice, une habitude, un rituel.
J’écris tout, même le rien, l’insignifiant, le peu lisible. J’écris avec mon ventre qui rumine le quotidien, j’écris avec mes pieds qui arpentent le monde, même si le monde se résume à une superficie minuscule, la mienne. J’écris du bout des doigts les petits détails qui m’entourent, une odeur, un son, la lumière du ciel à quatre heures de l’après-midi. J’écris la haie du voisin par la fenêtre ou l’immensité d’une plage un jour d’hiver.
J’écris dans mon silence pour trouver la parole. Les mots ouvrent ma bouche, me « débâillonnent ». J’écris pour arriver à la lumière, entrevoir une sortie, une fenêtre qui donne sur autre chose. J’écris encore pour réussir à me définir, tracer des contours un peu plus nets.
J’écris pour marquer l’espace, planter des repères. J’écris pour ne plus me perdre. Je cerne mes inquiétudes à l’encre de la fiction. Les mots s’enchaînent et me rassurent. Ils m’entourent et me soutiennent. J’écris l’envers et puis l’endroit. Mots de chaîne, mots de trame, je tricote des nouvelles pour expliquer un bout de réalité.
J’écris pour ne pas disparaître, pour rester à la surface.