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Tu n’es plus de ce monde, Christian. Il me reste tes lettres reçues il y aura bientôt trente ans. Des pages et des pages remplies de ta belle écriture ronde, généreuse, si lisible contrairement à la mienne. Je vais te lire lentement. Dans n’importe quel ordre. Te relisant, il me semble que tu me fais signe. Je sais que tu vas m’accompagner dans l’écriture de ce livre. Tu vas m’aider à comprendre pourquoi j’ai ce besoin encore et toujours de retourner dans la chambre de la Bastille. Mais je t’entends me dire :
Je te laisse à ta solitude d’écrivain.
Même si mon voyage musical est très éclectique, celui que m’offre Françoise Hardy accompagne ma vie depuis mon adolescence.
C’est cette fidélité qui m’a donné l’envie de mettre en lumière son écriture, car si l’on évoque sans cesse la beauté, la discrétion ou les amours contrariées de cette si singulière artiste, sa plume, fil rouge de toute son œuvre, n’a pas assez catalysé les attentions qu’elle mérite.
Bien entendu, Françoise Hardy a déjà publié un livre sur ses chansons et sans aucun doute, ce dernier restera le plus réussi en la matière, mais pour ma part, ce que j’essaie d’approfondir dans cet ouvrage est essentiellement lié à la modernité et à la fluidité de son verbe comme à celle de sa poésie qui, sans jamais côtoyer la mièvrerie ou l’exaltation, vous fait souvent basculer dans un état proche de la catharsis.
Que nous le sachions ou non, chaque nuit, nous vivons nos rêves durant plus d’une heure. Au total, des années de nos vies. Nos lointains ancêtres accordaient à leurs rêves de terrifiants pouvoirs car ils les croyaient messages des Dieux.
Aujourd’hui, pourquoi sont-ils relégués aux oubliettes chaque matin, alors que les secrets de leur fabrication n’ont jamais été aussi bien compris grâce aux progrès des neurosciences ? Ce ne sont pas les Dieux, mais l’activité de notre cerveau durant le sommeil qui crée nos rêves, leur conférant un caractère unique, un concentré de notre véritable personnalité. Partir à leur découverte est à notre portée, nous familiarisant avec leur capture, leur écriture et leur décryptage.
Ce livre conte leur histoire au cours des âges, les techniques et les moyens de les saisir pour enfin aborder leur interprétation à l’aide d’exemples personnels recueillis au cours d’une vie.
S’éloignant de l’approche psychanalytique, l’auteur poursuit sa recherche au plus près des neurosciences du sommeil : seul le rêveur est l’explorateur légitime de ses rêves puisqu’il en est le créateur. Les étrangetés de nos rêves ne sont qu’apparences : kaléidoscopes télescopés de nos souvenirs sous une forme réinventée, qui ne cesse de nous émerveiller par sa liberté, l’originalité de ses scénarios, sa poésie, sa violence, sa vérité. Enfin, par ses énigmes, qui nous invitent à une réflexion sur notre propre trajectoire.
Dans sa hiérarchie des plaisirs, Colette a accordé une place de tout premier ordre à ceux du divin nectar. Bien avant d’incarner cette femme audacieuse qui a pris en main sa propre destinée, elle a été très tôt initiée au vin, durant son enfance à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l’Yonne. À l’instar de Montaigne et Rabelais, elle a donné ses lettres de noblesse au vin, grâce à son exceptionnel talent de plume et sa sensibilité féminine.
La correspondance inédite produite dans cet ouvrage contient plus d’une centaine de lettres adressées à Jean Guillermet, éditeur et viticulteur du Beaujolais, et à Lucien Brocard, négociant en vins et spiritueux de Bercy, qui constituent une véritable ode au vin. Colette raconte ses rencontres avec la vigne et les vignerons, ses visites dans les caves. Elle n’hésite pas à prodiguer ses conseils avisés pour associer mets et boissons. Durant ses dernières années où elle souffrait d’arthrose, elle utilisa aussi le vin comme médication.
Les amateurs de l’écrivain redécouvriront par cette lecture la vie et les passions de Colette, au rythme de pages riches d’une gourmandise bien française.