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La spécificité de l’ouvrage que vous avez entre les mains est que tous les textes des journaux retranscrits ont été écrits par des femmes et qu’ils sont délimités par une période courte et définie : du 21 décembre (solstice d’hiver) au 9 janvier, soit une vingtaine de jours pour traverser le temps et passer de l’année 2021 à l’année 2022. Notre ambition avec cet ouvrage collectif est de mettre en avant des FEMMES auteures, que l’on ne rencontre pas habituellement sur le devant de la scène littéraire, mais dont l’écriture n’a souvent rien à envier à leurs illustres consœurs médiatisées.

Quand du jour au lendemain son grand amour la quitte, une jeune femme, sans savoir pourquoi se passionne pour l’étude des vaches. Des études les plus pointues sur l’élevage aux ouvrages techniques de gestion du troupeau, elle collecte tout ce qui a trait à sa nouvelle passion jusqu’à se couper radicalement du monde. Pourquoi cette obsession soudaine ? Pourquoi surtout le monde qui l’entoure lui apparaît-il d’un seul coup si étranger qu’elle ne semble plus pouvoir se résoudre à y vivre ? D’ailleurs, ce monde, n’a-t-il pas pris l’aspect d’un troupeau de bovins mélancoliques ? D’évidence, c’est son inconscient qui mène le jeu et il ne lui laisse pas le choix. La voilà donc embarquée bien malgré elle, dans une improbable quête, avec à ses trousses, le fantôme d’un amour perdu qui la hante et en ligne de mire, la figure énigmatique d’une vache, qui d’ailleurs ressemble curieusement à la sienne. Et qu’importe les incompréhensions, elle garde cette certitude en tête : elle trouvera ses réponses en suivant la figure de cette vache qui l’obsède.

[…] Aux termes d’une filmographie comptant sept films à ce jour, Kechiche a su s’imposer comme l’un des réalisateurs les plus singuliers et les plus inspirants dans le paysage cinématographique français. Par son esthétique – et nous pouvons aussi dire par sa méthode extrême –, son rythme unique, son regard à la fois perçant et sans compromis – nous pensons ici à sa façon sans pareille de ramener les marginaux (immigré clandestin, jeunes de banlieue, la Vénus noire, homosexuels…) de la périphérie vers le centre –, il a su affranchir le cinéma franco-maghrébin de ses oripeaux sociétaux, tout en affirmant l’inscription et l’ancrage durable de la population d’origine maghrébine en France. Et toute la force et l’habileté d’une œuvre comme celle de Kechiche réside dans le fait de passer de la revendication à l’affirmation sans aucun discours manifeste. […]

Comme un vide est un témoignage, le récit intime d’une expérience de procréation médicalement assistée (PMA). Pris dans le jeu du binôme auteure-photographe, un geste qui mêle le subjectif à l’objectif devant un objectif. Une double perception de la réalité mise à nu. Un dossier médical simple en apparence qui fait partie des dossiers que l’on déteste : la femme est jeune et en désir d’enfant, rien ne laisse présager que la science va échouer. Et pourtant, pas de grossesse débutante, pas d’enfant… Des textes forts, une souffrance palpable à travers les mots et les photos. Un livre qui, volontairement, se tourne vers la vie.