Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :
Quelques mots sur l’auteur…
Né en 1932, Serge Kutnerian suit des études traditionnelles à la communale de Bagneux, puis au collège des Pères Mekhitaristes de Venise, à l’école de dessin industriel (CADI), qu’il ne pratiquera pas, avant de devenir architecte dplg. Il est embauché dans l’un des plus grands cabinets d’architecture, celui de Jacques Carlu, créateur du Palais de Chaillot. Avec lui, il œuvrera à la naissance d’un stade de 100 000 places, du siège de l’OTAN (porte Dauphine), de collèges. Il créera ensuite son agence à Paris. Depuis qu’il est à la retraite, il s’adonne à l’écriture.
Autoportrait…
Je suis un rêveur de naissance. C’est ce qui m’a amené à dessiner mes rêves qui se sont dilués dans le noble métier d’architecte. J’ai pris ma retraite le jour même de mes soixante-cinq ans, pour laisser l’os à ronger aux jeunes qui grognaient. Ne sachant rester à rien faire, j’ai voulu concrétiser à ma manière, les devis descriptifs que j’avais écris, en les transformant en poésies, nouvelles, romans. Chaque livre contient une part de nous-mêmes, parait-il. J’avoue humblement que cette pensée me ressemble. J’écris des nouvelles instinctivement avec comme support ma culture, l’instruction des écoles françaises que j’ai fréquentées et l’éducation sévère reçue de ma famille. J’écris en suivant l’inspiration du moment, sans structure préalable, avec en permanence trois lignes de conduite fondamentales : le plaisir que je vais donner à mon lecteur, à mon éditeur et à moi-même ; la transmission à travers des histoires de mes expériences pour enrichir celle des autres (car nulle vie n’est semblable à une autre) ; la production de traces de mon passage sur Terre et des indices de vie de mon époque. J’aime la vie — je l’ai croquée à pleine dents – à travers tout ce qu’elle m’a apporté : l’architecture, la table, les femmes, les amis, les voyages. Je n’aime pas le mensonge gratuit qui fait mal, les tripes, les blue-jeans. Enfin, entre nous et très confidentiellement, j’écris pour partager mes rêves avec quelqu’un d’autre que mon épouse, qui trouve toujours très bien ce que je fais. J’ai de la chance n’est-ce pas ?