Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :
Quelques mots sur l’auteur…
Sonia Bressler est Docteur en philosophie et épistémologie. Aujourd’hui consultante en communication & stratégie. Son parcours atypique l’a conduite à voyager, enseigner et s’interroger sur le transhumanisme. Ses voyages lui ont donné envie de mettre en place une ethnophilosophie ainsi que de nouvelles recherches sur le langage et la cognition. Pour l’association Spirit of Boz – Julien Friedler, elle développe actuellement le programme Be Boz / Be Art.
Autoportrait…
L’autoportrait est un exercice délicat qui nous entraîne dans un costume soit trop grand, soit trop moulant pour ne pas dire étroit. Parler de soi ne va donc pas de soi.
L’autoportrait n’existe pas, nous sommes des êtres aux facettes multiples. Chaque personne rencontrée pourrait faire un portrait de nous. Ce serait une infime partie de ce que nous sommes. Aujourd’hui, je vais tenter de répondre à cet exercice, car il va presque à contresens de notre époque. J’ai le choix des mots alors que tout nous pousserait à nous filmer face caméra et à raconter ce que nous sommes, nous les auteurs.
Les mots ont toujours été des amis, des jeux, des véhicules d’idées, des constellations. J’ai appris à les aimer, à les garder, à les écouter avant d’en trouver la bonne musique. Par mon diplôme, je suis docteure en philosophie et épistémologie. J’ai étudié longuement les mots des autres, les systèmes de pensée. J’ai observé, analysé, pris en compte l’histoire et les hommes. Une fois le diplôme en poche et suivant ce que j’ai toujours voulu que la philosophie soit, j’ai pris un billet de train pour aller à Pékin. Un périple d’une semaine qui m’a permis d’affirmer que la philosophie est une boîte à outils. Elle est une pratique, une quête du sens, une ouverture, une compréhension du monde, pour un vivre ensemble. Depuis ce premier voyage, d’autres s’en sont suivis à travers l’Himalaya, Java, le Kosovo, l’Inde, la Chine, etc. Tous ont le goût des figures de l’Autre. C’est cela que je veux transmettre, le goût de l’altérité, de la rencontre, la compréhension des cultures et de notre humanité. Le langage et l’Art sont mes deux fils directeurs. Je suis une éternelle chercheuse, aujourd’hui j’établis ce que je nomme une ethnophilosophie.
Loin des philosophies de supermarché, l’ethnophilosophie se confronte à notre réalité, à notre vitesse de passage sur les choses qui nous fait oublier le sens même de notre existence. Il est urgent de nous poser les bonnes questions, de proposer un nouveau système de valeurs. Les mots sont ici importants, ils remettent les images à leur juste place et démêlent la fabrique de l’information. En étant tournés vers l’avenir, ils ouvrent des perspectives, dessinent de nouvelles formes d’être.