THIERRY RADIÈRE

RADIÈRE (Thierry)

RADIÈRE (Thierry)

Son (ses) livre(s) publiés chez JFE :

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Quelques mots sur l’auteur…
Thierry Radière vit et travaille comme professeur d’anglais à Fontenay-le-Comte en Vendée.
Poète, romancier, nouvelliste, il est publié dans de nombreuses revues et a plusieurs
livres à son actif. Il tient un blog littéraire, Sans botox ni silicone, disponible via le lien suivant : http://sbns.eklablog.com

Autoportrait…
Je suis né matinal, travailleur et solitaire comme mon père.
Ma perspicacité, ma nervosité et mon goût pour la sensualité, je les ai hérités de ma mère.
Ensuite, l’enfant à l’imagination débordante que j’étais a poursuivi normalement sa croissance – jusqu’à atteindre à l’âge adulte la taille de 190 cm – et avec elle son rêve flou d’exister autrement que ses parents.
Dès l’âge de dix-huit ans, ma calvitie naissante a été ma première déconvenue physique, moi qui étais si fier de ma longue tignasse de baba cool et misais tout sur elle. J’ai donc été obligé de faire avec, et pour ce faire de me raser le crâne intégralement par crainte de ressembler à Garcimore qui m’énervait, enfant. Mon obsession a toujours été d’être fidèle à moi-même – avec ou sans cheveux.
Ma difficulté est d’admettre mon éternelle insatisfaction et mon impuissance à changer le monde.
Je ris spontanément de bon cœur comme un enfant un peu naïf et sincère dès que Gad Elmaleh fait le pitre sur scène, mais les clowns dans les cirques, eux, continuent étrangement de me rendre triste.
Le soleil rougit ma peau blanche en quelques minutes et les moustiques font systématiquement des bosses sur mon corps avec leurs piqûres.
Quand je serai mort, j’hésite encore entre donner mon corps à la science ou à l’école de chirurgie de Paris.
Je me considère comme un rescapé et l’écriture est un moyen – illusoire – de me croire encore jeune. J’en use et j’en abuse ; cela m’aide à accepter d’être un jour vieux.
J’écris essentiellement des aventures intérieures, des récits intimistes sous forme de monologues plus ou moins longs, de poèmes en vers libres, où mes personnages – ordinaires – attachent une grande importance aux autres et à leur propre imagination, seuls exutoires au quotidien.
J’ai été marqué à l’âge de quinze ans par la lecture de L’Etranger de Camus et je crois qu’il est à l’origine – inconsciemment – de mon désir de créer un jour quelque chose de personnel à partir de mon vide intérieur inexplicable. Puis presque en même temps est venu le livre de Steinbeck Des souris et des hommes ; un véritable bouleversement pour moi. Jusqu’à ces deux découvertes, je n’aimais pas lire. L’ennui de Moravia, un peu plus tard, a confirmé mon choix de me mettre sérieusement à écrire et ce en adoptant principalement le point de vue interne – idéal pour raconter mes histoires d’insularité psychologique. C’est de cette manière que ma voix résonne le mieux.
Je m’intéresse plus que tout aux détails anodins et à l’indicible plutôt qu’à l’insipide évidence, mais également à l’invisible que j’aime inventer par opposition au voyant criard : je n’aime pas être ébloui mais préfère être en pleine possession de ma vue et garder ainsi mon regard d’homme libre .
En conclusion, je dirais, pour compléter cet autoportrait fragmentaire, que je suis à l’image de chacun de mes textes, un curieux mélange de réserve farouche et de brève impudeur.

 

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